Yvonne PAGNIEZ
Née le 10 août 1896 à Cauroir et décédée le 18 avril 1981, est une écrivain, journaliste et résistante française.
Elle naît à Cauroir, petite ville du nord de la France, proche de Cambrai.
Le faubourg du petit Cauroir abritait autrefois la principale industrie du village, liée au sucre de betteraves. Comme ailleurs, le patron et les ouvriers habitaient à proximité de l'usine. Le château encadrait les corons.
Par son mariage, l'entreprise passe aux Pagniez-Risbourg. Leur fille Yvonne PAGNIEZ 1896-1981 née au château a été une grande résistante, ayant vécu la déportation.
Elle a laissé de nombreux romans qui ont fait sa notoriété. En sa mémoire une rue du village de Cauroir a été inaugurée à son nom le 17 septembre 1978 en sa présence.
Elle mène une enfance simple et elle poursuit des études de philosophie. Pendant la première guerre mondiale, elle devient infirmière. Elle commence à écrire avec "Ouessant" en 1935, puis "Pêcheurs de goémon" en 1939, romans qui se déroulent dans le Finistère où elle séjourne beaucoup alors.
La seconde guerre mondiale va marquer un tournant dans sa vie. Entrée en résistance, elle fait partie dès 1940 du réseau Organisation civile et militaire. Arrêtée le 4 juin 1944, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück puis de Torgau. Elle écrira plus tard: "Il n'était pas possible qu'un gouvernement même nazi, ordonne une si atroce extermination de femmes.Et je n'imaginais que si j'apportais en France la vérité sur notre bagne, une révolte du monde civilisé en ferait cesser l'horreur.Donc j'étais résolue à m'enfuir... "
Elle s'évade et traverse à pied l'Allemagne nazie, en plein hiver et à l'âge de 48 ans. Elle parvient à se cacher dans Berlin pendant plus d'un mois puis tente de quitter l'Allemagne. Elle est reprise in extremis sur le lac de Constance, avant d'être libérée quatre mois plus tard.
Elle mènera une vie de clocharde durant sa fuite puis elle sera arrêtée en Suisse, jugée et emmenée dans une forteresse d'une petite ville du Würtemberg. Elle sera libérée par les américains en Mai 1945.
Après la guerre, elle racontera son incroyable odyssée dans son livre" Evasion44" publié en 1949 qui recevra le grand prix du roman de l'Académie Française.
Elle est ensuite correspondante de guerre au Viet-Nam et en Algérie, puis se retire en Bretagne, non loin de l'ile d'Ouessant,"Pour goûter la solitude et la vérité de la mer"
Elle reviendra à Cauroir le 17 Septembre 1978 pour inaugurer une rue qui porte son nom.
Elle part ensuite comme correspondante de guerre en Indochine puis en Algérie.
Un séjour à travers toute l'Indochine française en 1951 et 1952, est rendu possible grâce à l'appui direct du général Jean de Lattre de Tassigny, haut-commissaire en Indochine en ce temps-là.
A l'issu de ce voyage à travers le Vietnam, le Laos et le Cambodge, parait "Français d'Indochine" où elle dépeint les opérations militaires et une société coloniale qui touche à sa fin.
Yvonne Pagniez nous quittera le 18 Avril 1981, mais dans la mémoire de ses compatriotes, restera gravé le nom de cette femme de lettre à la foi inébranlable et à la volonté de fer.
Ses oeuvres:
Evasion44
Scènes de la vie du bagne
Ils ressusciteront d'entre les morts
Ailes françaises au combat
Ouessant
Pécheur de Goëmont
Françaises du désert
L'Henriette III est un bateau au-dessous de deux tonneaux à la coque blanche. François KERNEIS, époux d'Henriette Clara LE MIRE surnommée "Papillon", parrain de François Jean Marie KERNEIS mon grand-père y a fait de longues promenades en compgnie d'Yvonne PAGNIEZ l'écrivain.
MK S