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Un décès honteux !!!

 

A l’origine, la concession de Kerfautras est achetée par Isidore GUEGUEN à l’occasion du décès de son fils Olivier le 27 février 1927.

 

Isidore Jules Marie GUEGUEN  est né le 12 mars 1876 à Châteauneuf du Faou de Thélo Julien dit Eloi et de Julienne DIRAISON au sein d’une famille catholique très pratiquante.

 

 

                                                

 

L’un des ses frères, est moine à l’abbaye de Landévennec (il se mariera deux fois), un de ses neveux est frère des Ecoles Chrétiennes (directeur d’école à Plouguerneau puis professeur d’anglais à La Croix Rouge à Brest).

Tout ce petit monde fréquente assidûment le milieu royaliste, l’un des frères de la famille travaille à la librairie « Aux lys de France » , peut-être même Isidore à un moment. Cette librairie a finie incendiée. Soit par malveillance, soit sous les bombardements de la guerre 1939-1945, je l’ignore.

 

Toujours dans ce milieu royaliste,  il reste le souvenir d’un meurtre dont on aurait fait disparaître le corps dans un puits d’un petit bois du Rody à Guipavas dans la propriété de l’un des frères d’Isidore GUEGUEN.

 

Isidore, commis pharmacien, se marie le 21 août 1900 à Brest avec Marie MERER 21 ans née à Crozon. Naissance 3 rue Ernest Renan de deux enfants :

                                                   Yvonne  née en 1904

                                                   Olivier né le 11 août 1906 

Marie MERER décède à 27 ans le 25 août 1907 à Brest. Peut-être est t-elle inhumée au cimetière de Brest puisque le couple habite rue Ernest Renan ou à Crozon , sa commune d’origine  (pas ou plus de trace au cimetière et au service des inhumations à Brest).

 

Il se remarie le 16 juin 1908 à Recouvrance avec Eugénie Henriette DOUE fille de Félix Eugène Marie DOUE et de Françoise Yvonne DEREDEC.

 

                    

 

La famille déménage au 152 rue de la Vierge (actuellement 12  rue Paul Masson) dans un appartement d’un immeuble appartenant aux parents DOUE . C’est là que naissent :

Félix Yves GUEGUEN le 27 mars 1910  et

Noëlla Victorine Yvette le 24 décembre 1913.

 

C’est une famille « respectable », Isidore est entré en fonctions comme commis-pharmacien au bureau de bienfaisance de la ville de Brest le 23 décembre 1912 par délibération du 1er Janvier 1913. La « forte personnalité » de Félix DOUE plane et pèse sur la famille GUEGUEN. D’après ceux qui l’ont connu, on pouvait le qualifier de radin (bezañ stag e groc’hen ouzh e gein en breton c'est à dire en français d’avoir la peau accrochée au dos).

 

                                                               

 

Le 27 février 1927 survient le décès d’Olivier, 20 ans, décès « honteux » pour l’époque : un suicide (« de mort violente »). Du suicide lui-même, je n’ai pas trouvé de trace écrite, c’est par ma mère et son frère, mon oncle, que je l’ai appris . Depuis, « le temps a fait son œuvre »,les témoins de l’événement ont disparu et les descendants de la famille proche ne portent plus le poids de ce décès « honteux ». 

 

 

Il existe un caveau de famille à Recouvrance, mais Félix DOUE, le grand-père, propriétaire d’une concession perpétuelle depuis 1 avril 1903, a certainement refusé l’ inhumation avec le reste de la famille. Isidore n’a d’autre choix que de trouver un autre endroit , ce sera une concession de pleine terre (1 ,60 m2) au cimetière de Kerfautras pas très loin de la rue de la Vierge (12 rue Paul Masson).

 

 

Pas de monument, une simple barrière métallique est posée pour délimiter l’emplacement de la tombe. C’est au  demi-frère d’Olivier, Félix, qu’est dévolue la charge de repeindre la barrière, tâche dont il s’est  acquitté tous les ans.

 

La plaque en marbre blanc rappelant Olivier a t-elle été posée lors de son décès ou lors de la construction du monument ? Personne ne s’en rappelle.

 

                                 

                             « Olivier GUEGUEN 20 ans »     (dos du caveau familial de  Kerfautras)

 

Le monument funéraire familial est l’ultime  bien immobilier. Cette construction participe d’une réflexion autour de la respectabilité et du souvenir que l’on veut transmettre.

 

                                        

 

Le décès de Noëlla,demi-soeur d'Olivier, étant un décès respectable, il eut été inconvenant de ne pas lui édifier un monument, chose qui ne pouvait pas se faire lors du décès d’Ollivier. Isidore et Eugénie GUEGUEN  font édifier pour leur fille le monument funéraire ci-dessous qui existe toujours .

 

Le décès « honteux », pour la famille, d’Ollivier sera encore « pénalisé » en 1955. Sa plaque sera fixée à l’arrière de la tombe.

 

MK S

 

 

 

                                   

                                                                



12/12/2012
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