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En prison !

Jean-Marie PENLAN,

     incarcéré à la prison du Mont  Saint-Michel    !!!   

 

Il est le grand-père de mon arrière grand-mère Lucie PELLAN.

 

Jean-Marie PENLAN né le 20 août 1806 à Keriven au Conquet(Finistère) fils d' Yves PENLAN ET Marie Françoise Olive LE GALL est carrier de profession.

 

Marié le 6 janvier 1829 au Conquet avec MarieSuzanne PRIGENT  elle aussi du Conquet, ils ont 8 enfants tous nés à Prat ar Chrenn au Conquet :

 

Marie Laurence PENLAN née le 14 octobre 1829

 

Guillaume Marie PENLAN né le 7 octobre 1831

 

Yves Jean René PENLAN né le 7 novembre 1833

 

Marie Virginie PENLAN née le 23 avril 1836

 

Marie Yvonne Philomène PENLAN née le 15 septembre 1838

 

Jean Marie PELLAN né le 6 novembre 1841

 

Georges François PELLAN né le 9 juillet 1844

 

Eugène PELLAN né le 30 avril 1848

 

Le 2 avril 1854, son épouse Marie Suzanne PRIGENT décède à Keriven au Conquet. Jean Marie PENLAN poursuit son métier de carrier au Conquet.

 

Le 31 mai 1851, mariage de sa fille Marie Laurence avec Hamon TOCQUIN au Conquet.

 

Le 9 août 1857, mariage de sa fille Marie Virginie à Saint Pierre Quilbignon avec Hervé BALCON de Ploudaniel.

 

Le 19 octobre 1863, mariage à Trébabu de Yves Jean René marin de commerce avec Marie Renée TOCQUIN, sœur de son beau-frère Hamon TOCQUIN.

 

"Le père du marié détenu à la prison du Mont Saint-Michel a donné son consentement devant notaire, Maître BARBE, notaire à Pontorson".

 

Emprisonnement de droit commun ou emprisonnement politique ???

 

Il décède au Conquet le 14 décembre 1870 à 64 ans….

 

  La prison du Mont Saint Michel

Le Mont Saint Michel, patrimoine mondiale, est par sa situation une prison naturelle idéale. Et c’est ce qu’elle fut pendant de nombreuses années.

                                 

                   

                   Le Mont saint Michel illuminé (source : Ben Liu Song www.wikipédia.fr)

 

 

Un lieu de pèlerinage exceptionnel

 

Selon la légende, une nuit, en 708, l’archange Saint Michel serait apparu à Aubert, évêque d’Avranches, et lui aurait ordonné de construire un sanctuaire sur le mont Tombe, îlot dans la baie. Au Xe siècle, les ducs de Normandie y construisent une nouvelle église et en 966 des moines bénédictins s’y installent. Au XIe siècle, l’abbaye romane est édifiée. Les travaux durent soixante ans. Elle est reconstruite au XIIIe siècle avec l’aide du roi, Philippe Auguste, après un incendie responsable d’importants dégâts. Cette construction adopte un nouveau style qui l’amène toujours plus haut vers le ciel : le style gothique. Cette époque marque l’apogée du Mont Saint Michel. Son rayonnement spirituel et intellectuel s’étend dans toute la chrétienté. Aux XIVe et XVe siècles, un ensemble d’architecture militaire défensive est bâti sur le Mont. Il est constitué de remparts, de murailles épaisses, de tours et de bastions. Le Mont Saint Michel participe aussi à la guerre de Cent Ans en résistant notamment à un siège tenu par les Anglais pendant trente ans. En hommage à cet exploit, le roi Louis XI créée l’ordre des chevaliers de Saint-Michel en 1467. Souvent attaqué, le Mont Saint Michel n’est jamais pris. Il devient alors le symbole de la résistance française.

 

 

La prison du XVe siècle à la Révolution

 

C’est à cette époque que le Mont-Saint Michel accroit ces vocations en devenant en plus une prison. En 1472, Louis XI revient sur le site pour y amener une cage de fer dans laquelle il aime y enfermer ses adversaires politiques. D’après Etienne Dupont, le Mont servait certainement de prisons depuis le XIIe siècle mais aucun document ne nous donne d’informations sur cet usage avant le XVe siècle. Le Mont Saint Michel est effectivement un site stratégique pour détenir des prisonniers. Isoler par la mer, le Mont n’est rattaché au continent qu’à la fin du XIXe siècle par une digue-route. Au XVIIIe siècle, on le surnomme la « Bastille des mers ». Au XVIIe siècle, la prison sert de maison de correction où de jeunes nobles y sont enfermés pour mauvaise conduite. Mais jusqu’à la Révolution française, les prisonniers sont surtout des pamphlétaires et des jansénistes. De manière générale, il semble que les détenus soient plutôt bien traités. Les religieux veillent à ce que les détenus ne manquent de rien. La fameuse cage de fer qui effraie beaucoup à l’époque et qui sera détruite en 1777, est en fait en bois et les prisonniers n’y sont détenus que pendant une courte durée. C’est ce que nous raconte Etienne Dupont en 1908 dans son ouvrage Les prisons du Mont Saint Michel. Au milieu du XVIIIe siècle, la prison qui se trouve dans un état de délabrement considérable, est refaite. Dans les années précédant la Révolution, la prison compte peu de prisonniers. Ils ne sont que dix-huit en 1776 enfermés dans les cachots ou la cage de fer.

 

                         

          Carte du Mont de la fin du XVIIIe siècle - début XIXe siècle (source : www.wikipédia.fr)

 

 

Une abbaye transformée en prison au grand regret des romantiques

 

En 1790, alors que les moines sont chassés de l’abbaye, la prison n’accueille plus que des prêtres réfractaires à la nouvelle Constitution civile du clergé. De 1792 à 1799, trois cent prêtres sont détenus dans l’abbaye. Ils sont tous libérés en 1799. A partir de 1796, le Mont Saint Michel est utilisé pour emprisonner des détenus politiques mais aussi de droit communs, ce qui accroit considérablement le nombre des détenus. Puis, sous l’empire, Napoléon fait du Mont Saint Michel une maison de force pour les condamnés aux travaux forcés. Près de 15 000 détenus des deux sexes seront enfermés sur l’îlot jusqu’en 1863, avec 800 à 1 000 détenus par an. Au début des années 1830, Adolphe Thiers, secrétaire d’Etat au département du Commerce et des Travaux, en charge des prisons, crée une nouvelle peine : la détention en forteresse pour les auteurs des crimes politiques. Le Mont Saint Michel fait alors partie de ces forteresses. De nombreux leaders révolutionnaires français y sont enfermés notamment Armand Barbés, François Vincent Raspail, Martin Bernard ou encore Louis Auguste Blanqui.

 

Plusieurs écrivains romantiques du XIXe siècle, comme Victor Hugo, dénoncent l’utilisation de l’abbaye comme prison. En effet, d’importants aménagements sont réalisés pour recevoir les individus incarcérés. Les prisonniers sont installés dans les anciens logis de l’abbé. Vingt petites chambres comprenant deux ou trois détenus sont réalisées dans le Grand et le Petit Exil. Des cloisons sont ajoutées et le nombre d’étages est modifié. Pour les travaux forcés, de nombreuses salles de l’abbaye sont transformées en ateliers de filature du coton, de rouennerie, de tisseranderie ou de fabrication de chapeaux. Jusqu’à sept cent forçats travaillés dans ces pièces. Un plancher est même disposé pour créer des étages dans l’église abbatiale et gagner de la place. Les deux étages dans la nef servent pour les dortoirs alors que des ateliers sont placés dans le chœur.

 

                                         

              Le choeur de l'église abbatiale où se situaient des ateliers au XIXe siècle (source : vinz1966.free.fr)

 

                         

          

La nef aujourd'hui jadis découpée par des planchers au XIXe siècle pour accueillir des dortoirs (source : vinz1966.free.fr)

 

                          

La salle des chevaliers ancien scriptorium utilisée comme atelier pour les prisonniers au XIXe siècle (source : vinz1966.free.fr)

 

Un site touristique mondial

En 1863, la prison est supprimée par Napoléon III. Quelques moines ré-emménagent les lieux mais pas pour longtemps. Alors que l’abbaye menace ruine, le Mont Saint Michel est classé au titre des Monuments Historiques en 1874. Les moines sont à nouveau expulsés mais cette fois c’est pour une bonne raison. En déclin depuis le XVIe siècle, les travaux de restauration annoncent le renouveau du Mont Saint Michel. La restauration est entreprise par l’architecte Edouard Corroyer. En 1897, la statue de Saint Michel au sommet du Mont est installée à 188 mètres au dessus de la mer. Grâce à son rattachement à la terre par une digue-route, le Mont Saint Michel devient rapidement le premier site touristique culturel français. En 1969, la fonction religieuse du site renaît avec l’installation d’une communauté de moines bénédictins dans l’abbaye. En 1972, l’Unesco inscrit le Mont Saint Michel sur sa liste du patrimoine mondiale. Aujourd’hui, plus de trois millions et demi de touristes viennent visiter le site chaque année.

 

Sources :

Etude basée sur des images intitulée Le quartier des prisonniers politiques au Mont Saint Michel (1832-1834) : histoireimage.com

 

Etienne DUPONT, Les prisons du Mont Saint Michel, Nantes, L. Durance, 1908 numérisé sur www.le-mont-saint-michel.org

 

Fiche sur le site internet de l’Unesco : whc.unesco.org

 

Site officiel du Mont Saint Michel : www.lemontsaintmichel.info

Site internet plutôt réussi d’un amateur : vinz1966.free.fr

 

Blog très intéressant de Sophie http://patrimoinecarceral.blogspot.fr/2011/01/la-prison-du-mont-saint.html !!! à qui je dois une grande partie de cet article.

 

MK S

 

 



28/01/2013
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